Stratigraphie séquentielle et séquences de dépôt dans le Crétacé inférieur du Bassin Lusitanien
Abstract
L’empilement des couches sédimentaires – ou strates – peut être comparé aux pages d’un livre qui doit nous raconter l’histoire d’un bassin sédimentaire. Mais il s’agit en fait d’un livre auquel il manque des pages, écrit dans une langue dont on connaît mal le vocabulaire et la syntaxe, composé d’un texte dont on ne maîtrise pas parfaitement les clés de lecture. De ce fait, pour une même succession stratigraphique, la lecture et l’interprétation diffèrent dans le temps, avec l’accumulation des données d’observation et l’évolution des méthodes d’analyse et des concepts. Ainsi, il y a 30 ou 40 ans, on distinguait essentiellement dans un empilement sédimentaire des unités de dépôt successives (la pagination), on établissait une chronologie avec la distinction de niveaux d’âges différents (les paragraphes) et l’on pouvait dire, par exemple, que des sédiments d’un certain âge s’étaient déposés dans un milieu marin plus profond ou moins profond que les sédiments sous-jacents (la trame de l’histoire). Maintenant, le stratigraphe lit sur ces mêmes affleurements des cycles de transgression – régression et situe très précisément les maximums et les minimums d’épaisseur de la tranche d’eau. Entre ces deux lectures s’est produite une révolutionconceptuelle en géologie sédimentaire: la stratigraphie séquentielle.Issue
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